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Les taxis bleus de Rabat
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Les taxis à Rabat sont bleus. Ils sont plus de 2000, et comme dans toutes les grandes villes, les “petits taxis” bleus ne doivent pas quitter le territoire de Rabat, au contraire des “grands taxis”, qui eux peuvent quitter la ville. Les taxis “bleus” se plaignent de la concurrence des grands taxis, car Rabat et Salé forment une seule agglomération, mais les taxis bleus, eux, ne peuvent franchir le Bouregreg : pas franchement simple, quand on sait que les 3/4 de ceux qui travaillent à Rabat habitent Salé.
Les taxis bleus traversent une crise, celle des transports en commun de manière générale et qui frappe tout le Maroc.
Les réseaux de bus sont en déconfiture sur tout le territoire (Stareo filiale marocaine de Veolia Transport avait pris le relais avant de jeter l’éponge relayée par une société publique locale Al Assima, mais tout n’est pas parfait) et les taxis n’ont pas une réglementation adaptée. Après les augmentations importantes de prime d’assurances, les menaces d’obligation du port de l’uniforme, le nouveau code de la route, les radars automatiques, voici une menace encore plus effrayante, la concurrence des plateformes numériques de VTC, perçues comme des acteurs déloyaux exerçant de manière illégale, sans cadre juridique les autorisant à fonctionner.
Arrivée en précurseur en 2015, UBER a du fermer sa plateforme en 2018 sous la pression populaire, mais elle est revenue quelques mois plus tard sous une autre marque CAREEM, concurrent émirati qu’elle a racheté et elle est devenue depuis avec HEETCH un leader du marché ( à Rabat et Casablanca surtout).
Ces chauffeurs VTC ont pu ainsi contourner la réglementation des « systèmes d’agréments », privilèges octroyé par les autorités marocaines (ministère de l’intérieur) qui existe depuis l’indépendance. Ces propriétaires d’agréments ne sont pas nécessairement les chauffeurs de taxis, et ces derniers sont souvent des salariés des propriétaires d’agrément, rémunérés à la course.
Que va réserver l’avenir pour ces taxis qui sont à Rabat un véritable service public de transports, car ils compensent la faiblesse des transports collectifs par Bus, encore déficients à Rabat comme dans toutes les grandes villes, et le tram ne dessert pas tous les quartiers. Le permis à points se profile avec les chauffeurs de taxis dans le collimateur !
En 2011, le tramway est arrivé, et ce n’est pas tant la concurrence de ce moyen moderne qui les effraie, mais plutôt la cohabitation avec ces mastodontes de ferraille. Attention à la casse et gare aux accidents qui se multiplient même si avec l’habitude, la cohabitation s’instaure petit à petit.
Alors à Rabat, même si parfois les clients râlent contre ces véhicules pas en bon état, ou contre les compteurs en panne, on aime bien les taxis bleus, et puis on ne sait pas faire sans eux, même avec le tramway qui ne va pas partout et avec les VTC qui n’arrivent pas souvent à l’heure, quand ils arrivent !