L’activité de la laine, de la poterie et de la briquetterie était très présente du côté de Salé au bord du Bouregreg.
L’activité du port de Rabat était intense au début du siècle et les navires de commerce n’hésitaient pas à remonter le Bouregreg. Réduire le Bouregreg à sa seule activité batelière et portuaire ne reflète pas la réalité économique du fleuve pour la population.
L’embouchure du Bouregreg constitue ce qu’on appelle un ria, une étendue de mer pénétrant à l’intérieur des terres. Cette ria est emplie d’alluvions (de la marne néogène) qui ont fait la prospérité des briquetiers et potiers de Salé, maintenant installés un peu plus loin en remontant le Bouregreg à Oulja. Mais il y a peu les briquetiers et potiers étaient présents au bout de l’embarcadère à Salé, au bord du Bouregreg.
Ils cohabitaient avec les laveurs de laine qui profitaient de l’eau abondante du Bouregreg pour leur activité de lainier.
Le port subit la concurrence de celui de Casablanca, plus grand et plus facile d’accès, la liaison ferroviaire avec Rabat accélèrera le déclin du port de Rabat.
Le Bac à vapeur sur le Bouregreg a fait la navette entre Rabat et Salé de 1913 jusqu’en 1936 : il transportait jusqu’à 300 ersonnes et/ou chevaux et 10 véhicules pour un poids total de 25 tonnes. Le bac mettait 2 minutes pour traverser et les opérations d’embarquement et débarquement étaient particulièrement rapides.
Une passerelle mobile à la fin des années 40 prit le relais pour le passage des piétons entre Rabat et Salé et a contribué à la perte des barcassiers. Cette passerelle a elle-même été démontée lors de l’ouverture du pont Hassan II, en 1957. Depuis, un nouveau pont conçu par l’architecte Mimram sur lequel cohabitent piétons, voitures et tramway a été ouvert à la circulation en 2011 et a remplacé l’ancien pont.