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Rabat de Lyautey à Mohammed VI

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Les dates-clés du protectorat du Maroc : de 1912 à 1927 du traité de Fès à l’avénement de Sidi Mohammed

5 août 1912

Le sultan MOULAY HAFID vient de signer le 30 mai le traité de protectorat, dit traité de Fès, mais sa personnalité inquiète Lyautey, qui lui préfère son jeune frère MOULAY YOUSSEF, et il le force à abdiquer pour “raisons de santé”.

16 août 1912

Les tribus du Sud, “les hommes bleus”, sous la conduite de Hel Hiba, se soulèvent et se dirigent vers Marrakech. Pour les contenir et les repousser vers le Sud, Lyautey obtient la neutralité des chefs de tribus de l’Atlas. Parmi ceux-ci, THAMI EL GLAOUI : il est récompensé de sa collaboration en étant nommé Pacha de Marrakech, par un dahir du Sultan.

Ce n’est qu’en 1934, que la dernière région, le jbel Saghro, fut “pacifiée”. La résistance à l’occupation Française fut donc continue de 1912 à 1934.

20 juillet 1921

Au nord du Maroc, sous proctectorat de l’Espagne, la tribu des Beni Ouriaghel dans le Rif central, se soulève sous la conduite du fils du Cadi, ABD EL KRIM. Ce dernier a une culture européenne, il parle parfaitement l’Espagnol et a une vision moderne du monde.

Abd El Krim, contrairement aux autres résistants, a un projet politique précis. Profitant à Anoual d’une lourde défaite de l’armée espagnole venue réprimer le soulèvement (3500 morts et 5000 blessés), il s’empare d’un armement lourd impressionnant : des dizaines de canons, des milliers de fusils et leurs munitions lui permettent d’équiper ses compagnons d’armes.

Il n’ aucun mal à s’adjoindre l’alliance des chefs de tribus qui refusent le protectorat : il proclame la République Confédérée du Rif. Il en devient le Président, constitue un gouvernement, lève une armée et organise une administration.

1924

Les Espagnols n’occupent plus que quatre ports et se sont retirés des terres sous la pression des troupes d’Abd El Krim.
Le gouvernement Français s’inquiète, car les troupes sont proches de Fès et Taza sous protectorat de la France. Lyautey  apprécie mal sur le plan politique les conséquences du soulèvement de Abd El Krim auprès de la population soumise au protectorat français. Au pire, il estime qu’il pourra opérer un revirement d’attitude d’Abd El Krim comme il l’a obtenu de Thami El Glaoui. Pour lui il s’agit donc d’un problème concernant uniquement les espagnols. Il ne dispose pas de toute façon des moyens militaires d’intervenir contre ce soulèvement. Des renforts sont nécessaires. PETAIN est envoyé sur place. LYAUTEY n’apprécie pas son rival. Il démissionne car il est opposé aux méthodes que souhaite employer Pétain. Il est remplacé par un civil, THEODORE STEEG, nommé à sa place Résident Général.

De 1921 à 1925, la guerre du Rif qui a opposé les Rifains aux troupes espagnoles et françaises aurait provoqué plus de 30.000 morts, mais ce chiffre tiendrait probablement insuffisamment compte des pertes civiles de la population locale et dans ce cas, selon les historiens, on approche vraisemblablement le chiffre de 100.000 personnes. La guerre du Rif est la 1ère guerre coloniale ayant nécessité la présence de deux armées occidentales (Espagne et France). Plus de 600.000 hommes au total ont participé aux combats. Pour “vaincre” les combattants Rifains, les armées espagnoles et françaises ont dû utiliser des armes chimiques telles que le gaz moutarde mais aussi des armements modernes et puissants comme le char FT17 ainsi que l’aviation et de l’artillerie lourde que ne possédaient pas  les troupes rifaines, hormis l’armement conséquent récupéré à Anoual.

Scènes de combat pendant l’offensive rifaine.

Vidéo : le Maroc pendant la guerre du Rif en 1925.

Vidéo : Abd El Krim en exil en 1927.

Octobre 1925 – Début 1926

LYAUTEY rentre définitivement en France. Pétain et son adjoint Naulin parviennent non sans mal à bloquer l’offensive sur le Front Rifain.

Avec l’appui de dix escadrilles d’aviation, et au total de 160.000 hommes, les troupes françaises, alliées aux Espagnols commandés par Primo de Riveira, lancent une contre-offensive.

Soumission d’Abd El Krim

17 mai 1926

Au prix d’une effroyable boucherie dont sont victimes les populations civiles, et sous un déluge de bombardements, ABD EL KRIM se soumet.

Il est aussitôt exilé à l’Ile de la Réunion dont il s’évadera en 1947. Il se réfugiera alors en Egypte où il y meurt en 1963.

Le président NASSER lui offre des funérailles nationales. Son prestige était alors si grand, qu’en 1956 à l’indépendance, il ne reçut pas l’autorisation de revenir au Maroc, tant son “aura” politique paraissait encore inquiétante pour l’entourage du roi MOHAMMED V. Celui-ci avait rencontré Abd El Krim au Caire en 1959.

18 novembre 1927

Mort du Sultan MOULAY YOUSSEF.

Les Français imposent comme Sultan son 3ème fils Sidi Mohammed, âgé de 17 ans, censé être plus docile.

Vidéo : scènes de marché à Casablanca en 1929.

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