RIVE DROITE

Salé
Les nouvelles jetées du Bouregreg. Dès 1915, pour développer le trafic maritime du port de Rabat, s'est posé le problème du franchissement de la barre. La réalisation de deux jetées nord et sud convergentes fut décidée, afin de créer un plan d'eau permettant de limiter les effets de la houle et de faciliter l'entretien du chenal. Le 1er bloc de pierre fut posé le 4 octobre 1920 par le résident général Lyautey qui inaugurea, le même jour, le phare quelques centaines de mètres plus loin. Les blocs de pierre provenaient des carrières de l'oued Akreuch et Bouknadel. Les matériaux furent transportés non par un chemin de fer à voie étroite, mais à voie normale, compte tenu des charges importantes nécessaires. Les travaux furent terminés en 1925. La jetée Nord de Salé était plus longue que celle Sud de Rabat : 475 m pour la jetée Nord, 450 m pour la jetée Sud de Rabat. Les bases des deux jetées étaient séparées de 800 m et le musoir mesurait 175 m.   820.000 tonnes d'enrochements furent nécessaires.  La jetée nord, dont on voit ici la base à gauche, a été considérablement allongée de manière à ce que l'entrée dans la passe s'effectue avec une diminution des effets de la houle dominante qui provient du Nord Ouest.  Dans le PAG de 2003 (plan d'aménagement global), l'agence d'aménagement du Bouregreg indiquait, en le rejetant, que le site Nord s’avèrait très exposé à l’action de la mer compte tenu des directions dominantes de la houle ( Nord-Ouest ), ce qui aurait nécessité des ouvrages de protection importants. Le plan donnait comme argumentation contre ce choix, une intégration urbaine difficile à cause de l’absence de terrains pouvant être aménagés et de la proximité immédiate du cimetière le long du front de mer. Pour autant, c'est bien ici que sera définitivement implanté le port Atlantique de pêche. On ne comprend pas dès lors ce choix et on se rend bien compte visuellement que les premières craintes étaient justifiées.  Pourquoi le port prévu rive gauche a-t-il été déplacé rive droite ? Dans un second projet, ce port était déplacé toujours sur la rive droite, mais beaucoup plus en amont face aux Oudayas. Il est probable que les difficultés liées au désensablage ont contraint les autorités à déplacer le port avec un chenal propre et un accès immédiat dès l'entrée de l'estuaire. 
Voici une photo alors que la nouvelle jetée Nord était achevée et le port Atlantique en cours de travaux. Derrière le port, le Borj Sidi Ben Achir et le mausolée qui lui est dédié. Sidi Ben Achir al-Andaloussi était, comme son nom l'indique un Andalou qui a vécu au XIV ème siècle. A une centaine de mètre en amont du borj, Bab Maalqua qui donne accès au cimetière qui s'étend tout au long de l'enceinte sur 20 hectares.  Le port Atlantique de Salé à marée basse- Le plan incliné de débarquement n'emporte pas l'adhésion de tous les pêcheurs. En outre, la digue ne semble pas assez haute pour contenir l'assaut des vagues par temps fort qui déferlent par dessus la digue.  L'étroitesse des lieux d'accostage et de débarquement ne favorise pas la convivialité des lieux.  On ne retrouve pas ici l'atmosphère du débarquement le long du Bouregreg.  Le quai de débarquement est très court et il y a bousculade pour être les premiers. 
Les pêcheurs et les usagers se plaignent du peu d'espace pour évoluer... dommage...  Il n'y a pas beaucoup d'espace et on s'installe où on peut !  Les marchands se sont déplacés à l'entrée du port par manque de place.  L'entrée de la marina était à l'origine prévue en aval  dans le sens d’écoulement, pour éviter notamment l'envasement du bassin par les apports solides de l'oued. Ce choix a été remis en question mais nous n'en connaissons pas la raison. 
La marina au tout début des travaux : une immense mare...  La marina est presque achevée, mais les anneaux ne sont pas encore tous occupés.  L'intégration architecturale des immeubles de Bab Al Bahr à ce niveau, est une réussite si ce n'était la hauteur des immeubles (R+3) qui masque la vue des murailles mérinides.  Bab Al Bahr, "muraille" du XXIème siècle ? 
La marina fait désormais le plein, notamment en période estivale.  Bab el-Mrissa ou Bab Lamrissa est une porte qui se trouvait comme son nom l'indique au contact de l'oued, c'était bien une porte maritime. Dépouillée et sobre, Bab el-Mrissa est l'une des deux portes monumentales bâties au XIIIème siècle par les mérinides et donnant accès à un arsenal maritime situé derrière les remparts, à l'emplacement actuel du quartier du Mellah. Les travaux d'aménagement du Bouregreg ont permis de remettre en valeur ce magnifique monument de l'époque mérinide. Le nom officiel qui lui a été attribué lors du classement en monument historique est Bab Mellah.  Le Borj (?) Bab Sebta (ou Septa) : Borj ou porte ? Il y a débat entre historiens, car on a appelé trop facilement Borj (bastion) ce qui devaient être sans doute une porte dans l'enceinte.   Les enceintes de Salé furente détruites à deux reprises dans leur histoire : une 1ère fois par le calife Almohade Abdelmoumen en représailles à une cité qui se refusait à lui, une 2ème fois lors du bombardement de Salé, en 1851, par les navires français de Dubourdieu. Là aussi, ce bombardement fut exercé en représailles au pillage d'un navire de marchandises français par les habitants de la ville, et au refus de remboursement de la part du sultan Moulay Abderrahmane. La ville de Rabat, mieux fortifiée, subit moins de pertes. La destruction, par les Almohades, des premières enceintes de Salé construites par les Ifrénides (tribu Berbère) au VIIIème siècle, permit ensuite aux Castillans de prendre Salé, facilement, par la mer en 1260, les Almohades ayant "oublié" de fortifier l'accès par l'océan. Pour perpétuer ce souvenir  douloureux pour les Slaouis, le sultan alaouïte Sidi Mohamed ben Abdellah érigea, en 1785, le Borj Adoumoue (le bastion des larmes).  L'ensablement du Bouregreg a été étudié par de nombeux bureau d'études. Si l'on s'en tient aux explications fournies par le PAG de 2003 , "le sable apporté par la houle du large est déposé au niveau de la barre sableuse formée à l’intérieur de l’embouchure, puis repris par le déferlement des vagues, mis en suspension et enfin transporté par le courant de marée lors du flot vers l’intérieur. Les prélèvements de sédiments effectués lors des campagnes de dragages, confirment la présence de sable marin jusqu’au droit du Royal Club Nautique." 
sale ponton barques bab al bahr  barques sur plage de rabat mellah nouveaux quais al atiq tour pirates  barques sur plage de rabat mellah nouveaux quais  On retrouve à nouveau le plaisir de la navigation de plaisance sur le Bouregreg, et la cohabitation se passe parfaitement bien. 
bouregreg barques bateau dans chenal  Les cafés et restaurants de la marina sont très prisés d'une clientèle aisée. Ici, on jouit d'une vue exceptionnelle sur la Tour Hassan.  marina place du 16 novembre marina pont hassan 2  marina-pont-hassan2-jetski 
La place du 16 novembre constitue un joli point de vue sur la marina et Salé.  Les marais reconstitués sur la rive droite sont un refuge pour les mouettes rieuses et les oiseaux migrateurs lors de leur passage sur les côtes marocaines vers les pays du Sahel.  marina-bouregreg-et-sale-bab-mirsa  Panorama 16 Port de plaisance de Sale 
Panaoram Oudayas avec berges Sale et deux barques 1er plan  Panorama Berges et quais de Rabat a partir des  bergs de Sale  Panorama Berges et quais de Rabat e partir des  bergs de Sale deux barques a gauche  Panorama Berges et quais de Rabat a partir des  bergs de Sale proue d'une barque bleue a gauche 
barques-derriere-embarcadere-2  barques-derriere-embarcadere  Panorama 22 Oudayas depuis bouregreg cote sale avec barque pecheurs 1er plan bateau dragueur plan plus large  decoupe