OUDAYAS

2006 - Panorama des Oudayas avant le début des travaux d'aménagement du Bouregreg. Les digues le long du Bouregreg côté Salé ne sont pas encore réalisées, on peut se rendre compte de l'état d'ensablement du Bouregreg. La kasbah des Oudayas ne s'est appelée ainsi qu'en 1833, date de l'installation de la tribu des Oudayas dans les lieux par le sultan Moulay Abderrahman.  Les travaux de Bab Al Bahr côté Salé, rive droite, sont presque achevés. Le Pont Moulay Hassan est encore en place mais sera bientôt démantelé, et le nouveau pont Hassan II achevé est prêt à se substituer à l'ancien pont.  Au dessus des courtines des enceintes des Oudayas, les immeubles de Bab Al Bahr se dressent et masquent désormais la vue de Bab El-Mrissa de Salé.  On voit très bien le nouveau pont  Hassan II se dresser alors que l'ancien pont  Moulay Hasssan est encore en place. 
L'enceinte des Oudayas dans toute sa longueur. L’histoire du site avant l’arrivée des Almohades n’est pas très bien connue. Mais des vestiges de la Kasbah almoravide ont été dégagés au pied de la porte des Oudayas par des fouilles archéologiques à l'occasion du creusement du tunnel sous les Oudayas. L’enceinte primitive est enterrée à plus de deux mètres,  la porte et les deux tours sont enterrées à plus de 5 mètres de profondeur par rapport au niveau du sol de la porte des Oudayas . On peut désormais en voir quelques traces. Historiquement, c’est la première construction maçonnée en terre par les Almoravides trouvée à Rabat.  2004 - C'était un évènement chaque jour ou presque : l'arrivée des pêcheurs au débarcadère de Salé, de l'autre côté du Bouregreg. Quel Spectacle !  Quelle superbe idée cette scène de Mawazine au bord du Bourgreg !  Le Borj circulaire au pied de la tour des pirates n'était pas militaire, il servait uniquement de débarcadère ou de quai d'attente à marée basse. Il a été édifié beaucoup plus tard que la tour des pirates. 
Le Bouregreg a repris sa belle couleur verte signe d'une bonne santé retrouvée.  AU 1er plan à droite, le premier des deux débarcadères, côté Salé, qui ont été entièrement reconstruits.  Derrière les arcades et bâtiments blancs qui longent la plage des Oudays, on devine le toit peint en vert de la Koubba de Sidi el Yabouri, personnage saint important et très vénéré puisqu'il était le patron des pêcheurs .  Ici, trois époques se cotoient : almohade (porte) et 1ère partie des remparts, andalouse pour la tour hexagonale  et alaouïte (entrée du jardin). 
La porte Bab Oudayas ou Bab El Kébir est d'époque almohade, pourtant contrairement aux autres portes de Rabat, elle se singularise par sa décoration très riche. Même si elle a servi très récemment de prison, ce n'était pas un ouvrage militaire mais était plutôt utilisé comme salle de réception et même de tribunal. Actuellement c'est une galerie d'art (tout comme Bab Rouah).  L'avenue Al Marsa qui coupe la place des Oudayas en deux, a vu sa circulation nettement diminuée depuis l'ouverture du tunnel qui passe sous la kasbah. Il est envisagé d'y réaliser une esplanade piétonne.  Autrefois, place du souk El Ghezel (place de la laine filée). C'est sur cette place, du temps des corsaires, que les captifs étaient vendus. Les représentants des délégations étrangères logeaient rue des Consuls au plus près des lieux de ventes pour leur permettre de négocier, dans les meilleures conditions, leur rachat.  La rue des Consuls à droite et la descente vers les quais de Rabat. La médina en face. 
L'esplanade des Oudayas avec ses palmiers devient un lieu de promenade très prisé des Rbatis.  La tour hexagonale et la mosquée Jemaa Al Atiqa. Les constructions dépassent les courtines des murailles, dommage...  Les quais de Rabat, un endroit idéal pour une des scènes de Mawazine.  Le Dhow, le restaurant lounge, fait désormais partie du paysage rbati. Ici autrefois, il y avait un avant port et les quais de la douane, et plus en amont les ateliers de constructions navales. Le tirant d'eau prévu et de 3,50m. 
AL MASBAHIA - Ce navire d'une longueur de 56 mètres possède une profondeur de dragage de 15 mètres et un tirant d'eau de 3,50 mètres. Grâce à son travail, le port de Rabat, lorsqu'il est débarrassé de son sable peut accueillir des bateaux d'un tirant d'eau de 3,50 mètres.  2009 - Le Al Masbahia bateau passe devant la Tour des pirates, ouvrage défensif du XVIIème siècle érigé par les Andalous. Il servait à piéger ceux qui tentaient de pénétrer dans l'estuaire. Cette tour a donné lieu à un litige immobilier récent. Certaines associations de riverains ont accusé un ancien ministre et fondateur d'un parti politique historique, de s'être approprié indûment cert ouvrage public, et d'y avoir réalisé sans autorisation officielle des modifications rédhibitoires.  Café Maure - Cette partie d'enceinte a été réalisée à trois époques différentes : Alaouïte, Andalouse et Almohade. Le dragage n'a pas encore été entièrement réalisé.  Photo prise depuis une terrasse de la médina. Les constructions sont malheureusement hétérocites à grand renfort de béton. 
La tour des pirates érigée par les Andalous lorsqu'ils s'établirent à Salé le neuf. Au niveau supérieur, une terrasse dotée d’un parapet où étaient aménagées des embrasures pour quatre canons braqués sur l’oued et Salé. Bâtiment en mauvais état,  sa restauration n'aurait pas malheureusement été faite dans le respect du cadre historique. A droite, l’entrepôt de Moulay Al Yazid construit à la fin du XVIIIème siècle, s'appuyant au nord-est sur les remparts almohades, abrite une coopérative de tissage de tapis, et à l'extrême droite la tour des pilotes. La tour circulaire, la « M'doura », au pied de la tour carrée est un borj de création récente (XIXème sicèle)  De gauche à droite, le Borj circulaire la Mdoura, la tour carrée des pirates, l'entrepôt de Moulay Al Yazid, la tour des pilotes et la squala prolongée par la jetée sud.  A l'extrémité de l'entrée du port, le Borj sqala, bâtiment militaire massif  doté de canons et percé 22 embrasures. A chaque angle, se trouve encore bien conservées des petites guérites à la forme caractéristique pour abriter les guetteurs, appelées aussi "échauguettes" mais les Rbatis les appellent "poivrières". Vue superbe sur Salé.  On distingue bien les trois échauguettes, et le plateau du sémaphore très prisé des Rbatis, car il offre une vue superbe sur les remparts de Salé et sur le Bouregreg. A noter que la Sqala est d'époque alaouïte, mais les fortifications au dessus sont d'époque almohade. 
Vue des Oudayas depuis le passage de Sidi Makhlouf au Mellah. La scène de spectacle est ici montée pour la durée du festival Mawazine au début du mois de Mai. A l'extrême gauche l'entrée du tunnel des Oudayas.  2010- Photo prise depuis la terrasse du Riad Dar El Osra. La construction de la barre d'immeuble de Bab Al Bahr côté Salé est bien avancée. Le pont Moulay Hassan est encore en place.  La plage des Oudays en début de soirée et en hiver. Les Rbatis apprécient énormément leur plage et ils y viennent même en période hivernale, pour le plaisir de s'y promener ou de surfer !  Vue prise depuis une terrasse de la rue des Consuls, côté médina. En principe, le réglement d'urbanisme ne prévoit pas, aux Oudayas, de construction d'une hauteur supérieure à 4,50 mètres !!!!! 
A gauche, la partie restaurée en crêpi est d'époque alaouïte et ensuite à droite, il s'agit des enceintes en moellons d'époque almohade.  Actuellement, près de 200.000 m3 d'eaux usées sont rejetées chaque jour dans le littoral au niveau de la wilaya de Rabat. Ces rejets ont contribué au mauvais classement des plages de cette zone ce qui a constitué un handicap majeur pour le développement des projets touristiques. Le Bouregreg n'est sans doute pas encore complétement sain, car  un certain nombre de stations de pompage et d'intercepteurs sont encore à réaliser notamment du côté rive droite, mais la baignade est désormais possible sans risque majeur. Les Slaouis et Rbatis l'ont vite compris.  Vue depuis les courtines au dessus du jardin hispano-mauresque des Oudayas.  La plage des Oudays et au premier plan les tombes du cimetière Sidi Benachir de Salé. Entre la phare et les bâtiments blancs le long de la plage, on devine le Borj Eddar. 
La photo est prise depuis une barque au milieu du Bouregreg.  La pêche que ce soit en mer ou dans le Bouregreg a été longtemps un des moyens principaux de subsistance des habitants de Salé et de Rabat. La pêche aux aloses était réputée dans le Bouregreg, mais désormais l'alose a disparue du Bouregreg.  Le jardin hispano mauresque est de création récente. Tranchant de Lunel l'a imaginé en lieu et place d'une cour de caserne.  La photo est prise depuis le sommet de Bab El Kbir alros que les travaux de réalisation des quais venaient à peine d'être achevés, mais ces derniers pas encore aménagés. La résille tubulaire du début de la rue des Consuls n'est pas encore démantelée. 
On voit bien sur cette photo les nouveaux quais de Rabat et le Bouregreg aménagé. La rive droite n'a pas encore été touchée par les travaux.  En haut de la place des Oudayas, le cimetière Chouhada de part et d'autre de la route. A l'extrême gauche, Laâlou, devenue prison en 1920, château-fort du temps de Moulay Rachid (1638) qui devrait être transformé en musée de l’histoire militaire. Cette ancienne prison qu'on a appelée l'Alcatraz marocain, a connu dans ses geôles des détenus célèbres, notamment les nationalistes Ahmed Mâaninou et Allal El Fassi, mais aussi Abderrahim Bouâbid, Mehdi Ben Barka, Mohamed Fqih Basri, Ali Yata, Moumen Diouri, Omar Benjelloun, Mohamed Elyazghi et pratiquement tous les nationalistes marocains arrêtés pour leur activité politique par les Français. La prison était partagée en trois secteurs selon l'origine ethnique ou sociale des prisonniers : pavillon des français et riches marocains, pavillon chérifien et pavillon des condamnés à mort (source : Tel Quel du 14 mars 2008).  On distingue bien la tour des pirates et le borj circulaire, l'entrepôt de Moulay Al Azid, le plateau du sémaphore et la sqala avec sa forme si particulière et à l'extrême droite le borj Sirat et le phare.  Face à la digue transversale, le café Maure de l'autre côté du Bouregreg. Entre les deux digues, une petite plage bien abritée qui va faire le bonheur des Slaouis (et Rbatis). 
Les travaux d'endigage sont achevés, la nature reprend ses droits. L'aspect environnemental est un point essentiel du projet d'aménagement du Bouregreg.  Depuis les Oudayas, on a la plus belle vue de la médina de Rabat. En face, la trouée de la rue des Consuls. Une partie de la toiture ronde en verre des années 70 a été démantelée.  Ici la photo est prise depuis la courtine des remparts au dessus du jardin des Oudayas.  Le chenal du Bouregreg est devenu profond et navigable. Le borj circulaire a désormais sa base dans l'eau à marée haute. 
Les nouveaux quais dans leur configuration actuelle. Hormis les bâtiments des douanes qui se trouvaient alors à l'extrémité, ces quais ont été reconstitués presque à l'identique de ceux qui existaient au début du xxème siècle. En 1913, et pour permettre la construction du fort Rottemburg, le quai fut modifié avec la construciton d'une darse.  Malgré le nouveau port de pêche de Salé, les rives abritent encore des barques de part et d'autre du Bourgreg mais la pêche déormais est débarquée à l'intérieur du nouveau port de Salé.  Le café Maure dont la décoration n'a pas changé depuis sa création, mais toujours une belle vue sur Salé même si les constructions de Bab Al Bahr la réduisent désormais considérablement. Derrière le café maure, les murailles almohades et les courtelines alaouïtes de l'enceinte des Oudayas.  Le Bouregreg est désormais un fleuve propre, des efforts significatifs en matière d'assainissement ayant été faits en aval sur les effluents. 
L'Al Masbahia, navire pourtant important, passe désormais sans problème entre la jetée et la rive gauche. Face à la jetée, le café Maure et à l'extrême gauche le bastion trapézoïdal restauré d'époque Alaouïte. Au moment où cette photo a été prise les quais n'étaient pas encore entièrement achevés.  Le passage de la fameuse "barre" est désormais facilitée grâce aux nouvelles jetées et digues. On voit que le chenal est calme malgré la houle au-delà de la "barre" océanique. Il faut savoir que la "barre" a été un avantage pour les bateaux des corsaires de Salé. Si son passage était délicat, il constituait un refuge idéal lorsque les navires étaient poursuivis. De même, on était sûr que les assaillants ne pourraient pénétrer dans le chenal, notamment pour les gros navires des nations européennes à tirant d'eau élevé. En revanche, les fortifications étaient rendues nécessaires, car la kasbah était souvent l'objet de bombardements intensifs depuis le large. Le dernier bombardement fut celui des 26 et 27 novembre 1851 par la flotte française en représailles au pillage par la population rbatie et slaouie d'un navire marchand français , qui s'était échoué sur le rivage. Les canons de la Kasbah infligèrent malgré tout de lourdes pertes aux navires français.  2013 - Les quais sont achevés et le chenal est dragué, le Bouregreg a retrouvé sa hauteur d'eau. Le Borj circulaire "Mdouna" a de nouveau les pieds dans l'eau.  Ici et à gauche, c'est bien la plage de Salé. En arrière plan, les quais de Rabat et se profilant à l'horizon les tours de la cathédrale Saint-Pierre, les minarets des mosquées As Sounna, Jemaa Kebir (grande mosquée de la médina), et Jemaa Atiqa des Oudays.  Les borjs Es-Sirât (à l'emplacement du phare que l'on ne voit pas sur la photo) et la Sqâla ont été construits l’un et l’autre par le "renégat" Ahmed l’anglais, respectivement en 1755 et 1776, sous le règne du Sidi Mohamed Ben Abdallah et le borj Ed-Dàr est de date plus récente (1824). 
Les travaux de terrassement des digues face à la tour des pirates.  Photo prise depuis Salé et la digue du port de pêche. On aperçoit la plage des Oudayas à droite de la Kasbah et le phare à droite de l'image.  chataeau-le-neuf   DSC3839